Les 17 élèves de la classe ‘Ecologie et territoires’ ont chacun commenté deux photos de leur expédition, cet article est donc le fruit du travail de toute la classe!
- Les 15 et 16 mai derniers, les élèves de Seconde du LFI de la classe d’enseignement d’exploration « Écologie & Territoires » ont passé deux jours en mer à bord d’un chalutier reconverti en navire-école. Le fraîchement baptisé Little blue Trawler de l’association Plastic Free Seas [http://plasticfreeseas.org/] sortait pour la première fois en mer sur deux jours, et c’est avec le lycée français que cette expérience a été conduite…
- Le premier jour sur le bateau nous avons été divisés en deux groupes qui ont encore été divisés en deux. Mon groupe a en premier fait du chalutage (trawling) ou encore dit « pêche à la traine » pendant que la deuxième moitie assistait à une présentation. Cela consiste à trainer un filet derrière le bateau pour attraper tout ce qu’il y a dans la mer. Notre filet était petit et ne ramassait qu’en surface car le but n’est pas de pêcher, mais de prélever des échantillons… Le chalutage est maintenant illégal dans les eaux de Hong Kong mais nous avons eu l’autorisation, juste pour la surface de l’eau pendant 15 minutes, pour voir ce qu’on peut trouver.
- Le bateau de Plastic Free Seas étant un chalutier « à la retraite », l’équipement de la pêche au chalut était déjà place. Interdit en 2013 à Hong Kong, cette méthode de pêche pour attraper des poissons n’était pas notre but. Comme le chalutier était spécialement aménagé comme un bateau-école, nous avons utilisé ce chalut pour récolter des informations sur la composition de l’eau à Hong Kong. Puisque notre intérêt n’était pas de pêcher des poissons, nous avons utilisé des bouées flottantes pour soulever le filet vers la surface de l’eau. L’analyse de cette récolte peut nous donner des informations sur l’acidité de l’eau ou s’il y a une marée rouge (type de pollution de plus en plus fréquente). De plus, il est possible d’observer cette eau au microscope, ou nous avons pu trouver des êtres vivants.
- Sur le bateau, on a fait ce qui s’appelle un « trawling » en anglais, un chalutage. Le concept est de laisser dériver un petit filet au bord du navire, à vitesse constante et sur un temps bien précis (pour faire des comparaisons justes selon les endroits). Au bout de quelque temps, on retire le filet de l’eau et on observe ce que le filet a récupéré sous l’eau. Ils le font à chaque fois dans différents endroits pour comparer les tests. Dans le filet il retrouve des petits poissons, etc. Sur cette photo, il faut désinstaller le matériel après la récolte…
- Pour cette première expédition maritime du navire-école de Plastic Free Seas, le lycée français de Hong Kong a fait don à l’association d’une caisse de matériel scientifique pour conduire les expériences. Les élèves d’Écologie & Territoires ont été les premiers à en profiter, mais bientôt, les écoles locales pourront également étudier en détail faune et flore marine des eaux de Hong Kong grâce à ces outils !
- Sur cette photo, les élèves sont en train d’examiner les déchets récupérés de la moisson dans l’eau, mais aussi les petits crustacés et quelques petits poissons qui ont été ramassé pendant le chalutage. Par exemple, on a pu observer quelques petits calamars. L’outil qui nous permettait de voir les petits poissons avait la même fonction qu’un microscope et était connecté avec un IPad.
- Sur cette photo, les élèves sont en train d’examiner les déchets récupérés de la moisson dans l’eau, mais aussi les petits crustacés et quelques petits poissons qui ont été ramassé pendant le chalutage. Par exemple, on a pu observer quelques petits calamars. L’outil qui nous permettait de voir les petits poissons avait la même fonction qu’un microscope et était connecté avec un IPad.
- Nous avons ici de minuscules crustacés qui ont été pêché lors de notre chalutage. Grace à un filet de très petites mailles, nous pouvons ramasser tous micro-objets et petits animaux à la surface de l’eau. L’opération finale, qui est ce que l’on voit sur cette photo, est l’observation au microscope de ce qui a été pêché. Nous avons également étudié de bien plus proche de tout petits œufs de poissons ainsi que des bébés poissons. Autour de tout cela, il y avait aussi des particules non-organiques… des déchets provenant de l’activité humaine.
- Nous avons ici de minuscules crustacés qui ont été pêché lors de notre chalutage. Grace à un filet de très petites mailles, nous pouvons ramasser tous micro-objets et petits animaux à la surface de l’eau. L’opération finale, qui est ce que l’on voit sur cette photo, est l’observation au microscope de ce qui a été pêché. Nous avons également étudié de bien plus proche de tout petits œufs de poissons ainsi que des bébés poissons. Autour de tout cela, il y avait aussi des particules non-organiques… des déchets provenant de l’activité humaine.
- Nous sommes sur le bateau en train d'analyser des poissons minuscules et du plancton. À ma droite, il y a Remy qui est en train de regarder attentivement le plancton, et à ma gauche, Julia une scientifique qui travaille pour Plastic Free Seas et nous donnait des explications. L'équipage a ramassé le plancton grâce à un filet. On pouvait voir ces petites créatures grâce à un microscope spécial. Le plancton était toujours vivant. C'était plutôt fascinant de voir des animaux qu'on ne peut pas voir à l'œil nu.
- Avec Julia, on était en phase d’analyse à l'aide d'un microscope caméra sur des planctons et des petits poissons que nous avons prélevé dans l'eau. Ainsi, Julia nous a appris plein de choses sur: - les différentes catégories de planctons existantes, les phytoplanctons (végétaux), les zooplanctons (animaux) - l’importance de cette base de la chaîne alimentaire parce que la disparition des planctons équivaudrait à la disparition de la quasi-totalité de nos ressources - les planctons spécifiques qu'on peut retrouver dans la mer de Hong Kong - mais surtout que les planctons sont les véritables poumons de notre planète !
- L’école a généreusement offert plusieurs équipements dont celui-ci, pour mesurer la salinité de l’eau de mer. En effet, après nous avoir expliqué comment l’utiliser, Plastic Free Seas nous a encouragé à l’essayer pour prendre plusieurs mesures à divers endroits. Il faut simplement, avec une pipette, prendre une goutte d’eau et la mettre sur l’appareil. Elle mesure ensuite avec précision le niveau de sel dans l’eau qui permet également d’observer les variations selon les résultats du chalutage. C’est un indicateur de la pollution de l’eau.
- Dana, une membre de l’équipe de Plastic Free Seas nous a présenté une feuille avec des graphiques qui représentent les marées, hautes et basses en fonction de l’heure de la journée. On nous a alors demandé d'identifier la marée qui était à 1,2 autour de midi. Ces données permettent de s’interroger s’il y a des variations dans les résultats du chalutage selon la marée. A priori, ce n’est pas le cas... en tout cas, pas ce jour-là !
- Nous voici sur une plage de l’île de Lamma, c’est là que de juin à septembre des tortues viennent parfois pondre. D’ailleurs, au moment où nous y étions, c’était les derniers jours avant la fermeture… Le bateau bleu, c’est le nôtre ! Nous avons accédé à la plage grâce au zodiac de Gary Stokes. Une fois sur la plage on a vu énormément de déchets, mais l'eau était presque bleue et claire. On a ramassé le plus de bouteilles en plastique qu'on pouvait et puis on les a transportées sur le bateau. Il y avait notamment énormément de bouteilles d’huile de moteur (parfois pleines !) ; Gary a expliqué que ces huiles sont spéciales pour les moteurs de vitesse… et c’est donc l’activité de loisir qui est responsable de cette pollution. Une fois qu'on est retourné sur le bateau on a trouvé une dame bloquée par la marée haute sur les rochers un peu plus loin. On l'a « sauvée » et puis on l'a déposée à Cheung Chau.
- Les élèves sont en train d’apprendre plein de choses sur la surpêche à Hong Kong avec une présentation d’une biologiste qui travaille à Hong Kong University. Elle insiste sur les conséquences qui auront lieu dans les cinquante prochaines années. On a également pu étudier les différents type de poissons qui existaient à Hong Kong, mais certains ont déjà disparu à cause de la surpêche.
- Sur cette photographie, il y a peu d'enthousiasme car nous venions de nous réveiller, après une courte nuit de sommeil ! Certaines, encore endormies, et d'autres, se réveillant tout juste. Nous pouvons apercevoir, à droite de la photographie, un bout de notre camarade César, qui s'incruste chez les filles. Cette partie du bateau a servi de dortoir pour les filles, comme nous pouvons le voir. Au dernier plan, les animateurs du voyage préparent le bateau.
- Nous sommes samedi matin, le deuxième jour, et c’est l’heure de préparer le déjeuner. Au menu, des salades de pates ainsi que de riz. Chacun est concentré sur sa tâche. Etant en manque de planches à découper, nous utilisions des tabourets ou même des couvercles. Nous sommes tous très fatigués après une courte nuit de camping sur le navire ! Nous avons eu beaucoup de problèmes pour décider ce que l’on met dans chaque salade car personne n’avait les mêmes goûts !
- La photographie a été prise sur le bateau lors d’un arrêt au sud de l’ile de Lantau pour admirer les dauphins roses qui, d’après le spécialiste de biodiversité marine à bord, sont en fait un espèce particulière de dauphins blancs. La classe s’était répartie en trois groupes. L’un allait observer les dauphins de plus près avec le zodiac. L’autre parlait avec une artiste sur une activité qui se ferait plus tard dans la journée. Le groupe sur la photo et dont je fais partie [c’est moi qui mange la pomme :) étudiait les courants marins et les marées de Hong Kong en observant une carte maritime. Ce que j’ai pensé de cette activité doit différer de tous les autres avis du groupe car, étant donné que je pratique souvent des régates, j’étais le seul à savoir comment cela fonctionnait et c’était fort intéressant.
- Doug, un membre de l’équipe de Plastic Free Seas nous expliquait les différents courants de la mer. On peut me voir en train d'observer quel est le niveau de l'eau à cet instant. Sur la photo, nous observons un courant, une longue trainée d'eau perpendiculaire au bastingage. Ce jour la il était facile d'observer les différents courants car il y avait du vent qui laissait apparaître ces courants. Doug nous a bien expliqué comment se forment les courants et les marées basses et hautes.
- Nous sommes sur le bateau de Gary Stokes, directeur de l’ONG Sea Sheperd en Asie. Il est venu aider Plastic Free Seas pendant notre expédition. Là, il se prépare à nous emmener observer les dauphins roses de plus près… sans les effrayer !
- Gary Stokes, le représentant de l’association Sea Shepherd en Asie, a été très actif pendant notre séjour. Sur le chalutier, toute une matinée a été consacrée au repérage des dauphins roses, une espèce menacée à Hong Kong à cause des chantiers de construction sur la mer (un nouveau pont, une troisième piste de l’aéroport)… L’habitat naturel de ces dauphins est réduit à quelques baies au large de l’île de Lantau. Toujours en danger, ils sont également dérangés par les bateaux à haute vitesse qui font le trajet entre Hong Kong et Macao et qui passent juste à côté. Repérés depuis le chalutier, nous avons tour-à-tour embarqués sur le zodiac de Gary pour aller voir ces dauphins de plus près. Sur la première photo, on peut même voir un dauphin apparaître juste à côté du zodiac !
- Gary Stokes, le représentant de l’association Sea Shepherd en Asie, a été très actif pendant notre séjour. Sur le chalutier, toute une matinée a été consacrée au repérage des dauphins roses, une espèce menacée à Hong Kong à cause des chantiers de construction sur la mer (un nouveau pont, une troisième piste de l’aéroport)… L’habitat naturel de ces dauphins est réduit à quelques baies au large de l’île de Lantau. Toujours en danger, ils sont également dérangés par les bateaux à haute vitesse qui font le trajet entre Hong Kong et Macao et qui passent juste à côté. Repérés depuis le chalutier, nous avons tour-à-tour embarqués sur le zodiac de Gary pour aller voir ces dauphins de plus près. Sur la première photo, on peut même voir un dauphin apparaître juste à côté du zodiac ! [crédit photo Gary Stokes]
- Sur cette image, nous écoutions Liina, une artiste qui fait de l'art à base d'objets récupérés, qu'elle trouve, de déchets… Elle pratique ce qu’on appelle le « Land Art ». Elle fait passer un message contre la pollution plastique par ses œuvres. Elle nous a présenté ses projets, ce qu'elle comptait faire par la suite et ce qu'elle avait déjà réalisé auparavant. Ses projets artistiques ont donc un lien avec le développement durable. Après avoir réalisé son œuvre avec les déchets trouvés, elle les ramasse, c'est donc aussi une action positive en faveur de l'environnement. Un de ses projets consiste à regrouper tous les déchets ayant les mêmes couleurs et de faire des photographies avec des dégradés de ces couleurs, c'est très beau! Visitez son site pour en savoir plus : http://liinaklauss.blogspot.hk/
- Des jeunes lycéens se rebellent contre le gaspillage devant une plage bien contaminée par la pollution. Ils se manifestent grâce à des pancartes confectionnées par Liina Klauss. De plus on peut y deviner un message universel, en effet il y a une diversité des origines parmi les personnes présentes ! [crédit photo Liina Klauss]
- Nous sommes sur une plage, sur une île au large de Hong Kong non desservie par les ferries publics et officiels. A notre grande surprise, il y avait des campeurs autour de montagnes de déchets sur cette plage. On collectait les déchets et on les triait par couleur pour un projet d’art avec Liina Klauss. On avait aussi pris des photos avec des pancartes où il y avait des messages forts pour avertir les gens de ce qui se passe dans nos océans et pour les faire réagir. [crédit photo Liina Klauss]
- Lors du nettoyage de plage, notre amie artiste Liina Klauss nous proposa de ramasser les déchets sur la plage par couleur. Après avoir fait des sacs de différentes couleurs elle les a récupérés pour les utiliser lors de sa prochaine exposition. Beaucoup plus intéressant que de juste nettoyer la plage, la nettoyer en dissociant les couleurs nous a ouvert les yeux sur la diversité des déchets et leur grand nombre. Nous avons dû être attentif à ce qu’on ramassait…
- Ce sont des déchets dégradés ramassés sur une plage. Ils sont rangés par couleur Liina Klauss, la dame qui en fera de l’art. Malheureusement, on ne sait pas ce qu’il en adviendra après, ils iront sûrement vers une déchetterie ; soit celle unique à Hong Kong qui recycle et redonne vie aux plastiques dégradés, soit alimenter les immenses « landfill », ces trous qui récupèrent pêle-mêle tous les déchets de Hong Kong et sont déjà pleins à craquer.
- Pendant le nettoyage de la plage nous fîmes la rencontre de personnes bivouaquant sur place. Nous avons alors découvert un pneu d’avion sur la plage ! Quel contraste entre la nature luxuriante en arrière-plan et la plage souillée par l’activité humaine ! Ils nous aidèrent à le désensabler puis à le transporter avec les autres déchets récupérés.
- Il y a Charlie, Annabelle et moi… Nous ramassons des bouteilles plastiques sur la petite île où nous avons fait les tris de couleurs. Liina nous a demandé de d'abord ramasser les bouteilles plastiques puis les déchets par couleur. Sur la photo, nous sommes heureuses de participer à cette tâche ! La plage, à notre arrivée, était remplie de déchets et puis, au fur et à mesure, nous l'avons nettoyée. Nous avons eu beaucoup de sacs (recyclables) remplis de bouteilles plastiques.
- Sur cette plage nous avons ramassé et trouvé beaucoup de déchets et surtout des bouteilles en plastiques ; on y a trouvé, encore des bouteilles d'huile de moteur. Tous ces déchets sont dangereux pour les animaux, et notamment les tortues puisqu’elles peuvent manger les boites en polystyrène par exemple et cela peut les tuer.
- Par hasard, j'ai trouvé un petit éléphant vert. On voyait plein de jouets d'enfants qui, la plupart, étaient en désintégration. C'est affligeant de voir tous ces déchets entassés depuis un moment sur cette plage, on est venu pour nettoyer, ramasser et récupérer les déchets pour le projet de Liina Klauss. Nous faisons une action en enlevant ces quantités échouées mais nous savons que demain, d'autres objets les remplaceront probablement, avec les prochaines marées ou tempêtes. Avant tout, essayons de garder le sourire et sauver notre écosystème par des petites actions du quotidien à la base, c’est-à-dire avant que ces déchets n’arrivent dans l’eau… (trier, recycler, réduire certaines consommations, etc.).
- Le deuxième jour sur le bateau, vers 17h, après toutes les activités, nous avons fait le point sur la route du retour. Comme le premier soir lorsqu’on se dirigeait vers Cheng Chau pour aller dîner, c’est l’occasion de faire le point sur ce qui s’est passé dans la journée. On était très fatigués !
- Cette photographie a été prise dans les derniers instants du voyage. Nous sommes dans le « Lamma channel » et pour célébrer la fin de l’aventure, il fallait une photo de groupe comme souvenir. Cette photo est la version un peu plus sérieuse car une autre photo a été prise après celle-ci et le résultat était beaucoup moins élégant. Pour moi je pense que cette image résume le voyage. D’abord car elle représente l’esprit d’équipe et de camaraderie qui s’est développé. Ensuite, elle montre aussi, de manière plus subtile que pour faire face à un problème aussi grand que la pollution des eaux il faut agir ensemble. Enfin, mon avis sur cette photo est que l’on est tous content de rentrer chez soi et dormir dans un vrai lit !